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Vous reprendrez bien une tasse de thé?

29 juin 2009

Les rendez-vous sont une invention...

...de la race humaine pour faire croire qu'elle est organisée.

Juste deux exemples – personnels of course – qui viennent illustrer cette étude hautement sociologique :

 

1/ Un mercredi après-midi, sous un chaud soleil printanier, j’attends B. depuis maintenant 20min…Je m’ennuie et je m’impatiente. Je trépigne, je piétine, je gigote, et je fais le tour de mon vélo. J’allume finalement une cigarette « Tant pis pour lui, je vais puer de la gueule, ça sera bien fait pour lui… »

J’écrase mon mégot.

Puis je me décide. Je me concentre, je prends une voix enjouée et désintéressée et je l’appelle : « T’es où ? » On ne peut pas faire chatte plus gracile et amoureuse.

« Euh …chez moi »

Total contrôle. Maîtrise de soi. Je pense zen. Il est chez lui, je l’attends, immobile, depuis ½ heure. Et alors ? Je reste concentrée. Je pense voix gracile et amoureuse : « On n’avait pas rendez-vous à 15h ? »

«15h ? C’était pas 14h30 ? »

« Nonon, il me semble que c’était 15h… »

« Aaah ! Je suis arrivé à 14h30. Je t’ai attendue jusqu’à 15h ! Et comme t’es pas venue, je suis reparti chez moi ! Ne bouge pas ! J’arrive !»

Et, fièrement juché sur son nouveau vélo, il est arrivé, tout sourire…et nous avons pédalé en tandem jusqu’à la base sous-marine.

(Est-il besoin d’ajouter que nous nous sommes rallongés, persuadés que cette petite rue-là, oui celle-ci, était un raccourci ?)

Il est 15h38. Rendez-vous fixé à 14h30 pour l’un ; 15h pour l’autre..

 

2/ J’enfourche mon Louison Bobet (mon merveilleux vélo, pour ceux qui ne le connaissent pas encore) pour aller chez B. Rendez-vous donné à 21h30 « avec 10min de retard ! » me prévient-il. Il est 21h52. Bon timing : je lui laisse le temps d’être en retard.

J’arrive devant l’entrée de sa résidence. J’entre. Je gare mon vélo. Je suis devant sa porte. Il est 22h03. Je frappe. Personne… Je l’appelle. Répondeur. Je flippe. Nonon je me reprends, je ne flippe pas, c’est normal parce que c’est B.-le-retardataire-overbooké. Il est 22h04. Je sors de sa résidence. Je marche dans sa rue. J’appelle un copain qui habite dans la même rue.

« Diiiiiis ! J’peux passer chez toi ? Parce que B., bé il est pas là ! »

Je raccroche.

Je me fais dépasser par un vélo-bolide. Crissedefreindevélorouillé. Un visage familier, une voix connue : « Claaaaaaaaaire ! Je suis désolé ! Le-film-a-duré-super-longtemps-et-j’avais-plus-de-batterie ! Mea culpa ! »

Il est 22h07. Rendez-vous donné à 21h30…

 

Ah ! Au fait, j’ai rendez-vous avec lui ce soir à 20h…on prend les paris ? =)

 

 

 

 

 

Pssst ! Moi j’aime les rendez-vous avec B. parce qu’il y a toujours une anecdote rigolote sur laquelle je papote !

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29 juin 2009

Le jour sans

Un peu de lieu commun...

Sujet d'aujourd'hui : le jour sans.

Déjà, c'était mal parti. Ou plutôt, il avait mal commencé, ce jour sans. J'ai été réveillée par un cauchemar, du genre de ceux qui nous traumatisaient quand nous portions encore des couches. (Je tairai ici les affreux événements qui ont tourmenté mon bienheureux repos, brr!).

J'ai pris mon petit-déj'. Je terminais avec délice une banane, quand mes yeux sont tombés par inadvertance sur un tableau calorifique des aliments. Une sueur froide coula dans mon dos...

70 kilocalorie par 25g de banane... J'ai attrapé la balance, pesé une autre banane (l'autre flottait déjà dans mes sucs gastriques acides) et lu avec effroi le chiffre digital qui s'affichait: 150 g. !Mon sang ne fit qu'un tour! Un rapide calcul : 70x6= 420. 420 kilocalories se trémoussaient et dansaient la salsa dans mon bide! J'étais à deux doigts de tomber dans les pommes (mais une pomme, c'est 90 kilocalories, ça m'a vite remise d'aplomb.)

Et ça, ce n'était que les prémisses de ma journée sans...

13h23. J'arrive à la Poste de Talence. Je veux faire rediriger mon courrier. C'est pour Elle. Mon Elle. Que j'attends avec fébrilité chaque samedi. Mon Elle, huée et décriée par ma Sibyllou. Mon Elle, épiée en cachette par Kristof. Mon Elle. A moi. =)

« Ca vous fera 36€ mademoiselle »

« Hein? 36€ ? Mais c'est plus cher que mon abonnement annuel à Elle ça Madame! »

Et la tête haute, j'ai tourné les talons et suis repartie en disant Ciao! à ce torchon que je recevais chaque semaine; bien décidée à m'abonner à Courrier International dès septembre. Non mais oh!

J'arrive peu après dans « l'appart où tu crèches, ma fille » – dixit ma mère quinqua. J'ai besoin d'un thé pour me remettre de toutes ces émotions. Je pose mon sac. J'enlève mes chaussures, j'enlève mes chaussettes. Je prends la bouilloire. Je l'approche du robinet. J'ouvre de la main droite le robinet. Et... rien ne coule. J'ouvre à fond, espérant quelques gouttes. Rien. Le robinet reste aussi sec que mes pointes fourchues. La sentence tombe, implacable et glaciale : pas d'eau, pas de thé. Et croyez-moi, quand on tourne à un minimum de 2 théières par jour, on panique.

En manque de théine.

J'en rirais presque tellement la situation elle est so cocasse. Dehors il pleut des trombes d'eau ; et dans l'appart, c'est le désert de Gobi. J'envisage de mettre la bouilloire à l'extérieur pour récupérer l'eau de pluie. (C'est so hype en plus l'eau de pluie aujourd'hui. ) Je rejette cependant l'idée ingénieuse. Faut pas exagérer, je suis une fille civilisée, cultivée, de mœurs acceptables : j'ai renié Elle. 

En manque de théine.

Je décide de sortir pour acheter quelques bouteilles d'eau.

Mais dehors, il fait froid, il a plu. J'enfile mon petit pull gris Givenchy (j'en suis très fière!). Je me fais la réflexion que tiens! il sent bon. Un peu comme le parfum du... Non, plutôt mon lait hydratant...Non non, c'est pas encore tout à fait ça. J'approche ma manche gauche – légèrement humide devrai-je préciser – de mon nez pour lui soumettre l'épreuve de la senteur by l'odorat. Sniiiiiff?

Argh! Déclic!

Ma crème solaire! Qu'est-ce qu'elle fait sur ma manche?

Je plonge dans mon sac pour attraper cette foutue crème solaire indice 50. Je la ressors, gueule béante déversant son fuel épais et visqueux. Pas de capuchon. Mon pull gris Givenchy aura fait éponge. Ben voyons.

J'ai des palpitations, je transpire, j'ai les pupilles qui se dilatent, j'ai les mains moites, je suis en manque de théine. Mais je reste zen...je tente de mettre en application tout ce que j'ai appris au yoga.

Je sors.

Avant d'entrer dans Super U là où tout est plus cher, je m'arrête retirer des sous.

« Fonds insuffisants »

Quésako? Attends coco, on est le 8 là! J'ai rien dépensé!

« Fonds insuffisant » répète-t-il de plus belle.

Je pense manque de théine.

Je détourne les yeux de Super U là où tout est plus cher.

Je rentre.

Je vérifie mes comptes.

...Putain! J'suis à découvert depuis 3 jours!

...Waah! J'ai déboursé 250€ et j'men souviens même pas!

...Hein?! M'aurait-on escroquée de 250€? Roooh! Pffiou! Hum...! Tsss...

J'appelle mon père, ce sauveur, pour lui expliquer que la puce de ma carte bancaire  elle a été bidouillée et qu'un butor prodigue dilapide mon pactole et que du coup, j'peuxpasboiremonsenchaetquej'suistropenmanquelà!

Mon père ne voit pas le rapport entre le thé et le vol.

Bref. Un jour sans. Définitivement.

N.B: toutes mes tribulations ont été démêlées le soir même! Un jour sans, ça dure jamais longtemps!

29 juin 2009

Petit éloge aux Bleus...

...notamment ceux de mon genou droit.


Afin de réduire à quia mes détracteurs à la réplique cinglante "Quoi? T'es encore tombée!?" ;

Pour mettre un terme à l'inévitable question qui brûle les mauvaises langues "Mais comment t'as fait cette fois?"

Je l'avoue sans rougir : je tombe, je chute, je chois, je bascule, je culbute, je dégringole, je trébuche...bref, j'ai l'entrave facile.

Qu'elles soient à pied ou à vélo ; qu'elles se passent sur la ligne du tram B arrêt Peixotto ou sur le trottoir du Boulevard Maréchal Leclerc ; que ce soit pour éviter une cannette ou pour aller chercher le sel dans la cuisine ; mes chutes laissent systématiquement une trace...une trace désormais illustre sur mon genou droit : le bleu (ou cyanose, beaucoup moins fun vous en conviendrez)

Pour toutes les fois où j'arborais fièrement mes genoux meurtris et blessés mais toujours un sourire aux lèvres, je porte aujourd'hui un toast à mes chutes, douloureuses ou non, aux conséquences colorées!

29 juin 2009

Mon expérience du semi

N.B: indulgence auprès de toutes celles qui le font tous les mois...=)

Mardi, 16h30 : je passe devant un salon de beauté. Idée fracassante, que je perçois comme l’idée de l’année (en même temps, je ne prends pas trop de risque, on n'est qu'en janvier…) : et si j’me faisais épiler le maillot ? Plus de disproportion au niveau du triangle, de la géométrie, un produit fini tiré à 4 épingles (parce qu’étrangement, le côté droit est mieux réussi que le gauche quand je joue à l’esthéticienne dans ma salle de bain) : je jubile !
16h31 : je rentre.
Là, mon esthéticienne aux ongles plus que manucurés et aux longues extensions blondes me fait préciser quelle coupe…je la regarde, ahurie. Quelle coupe ? - Oui qu’est-ce que vous voulez ? un brésilien, un semi ou un complet ? Comme une coupe de cheveux quoi ! Je m’incline devant cette connaissance si maîtrisée: moi, je ne suis qu’une étudiante en Sciences du Langage qui a probablement moins d’avenir qu’elle si je continue dans cette voie…passons.
16h38 : Priscilla (le nom a été changé pour préserver l’anonymat de l’esthéticienne aux extensions) me fait rentrer dans la cabine, sans savoir encore quelle « coupe » je vais choisir. Rentrez dans la cabine, mettez-vous à l’aise, je reviens dans 5minutes et je vous présente tout ça – Ok, on fait comme ça, vous m’expliquez.
16h43 : (remarquez la ponctualité de la douce Priscilla) elle rentre. Alors ? Vous avez choisi ? – Euh non…je sais pas trop. – Moi, je vous conseillerais un semi, c’est très esthétique ! Va pour le semi bibi ! Toujours avide de découverte et de nouvelles expériences, je fonce tête baisée sans réfléchir cette fois aux conséquences.
16h50 : Aïe ! je dis
16h52 : Aïe !
16h58 : Vous êtes sûre qu’il faut le faire ici ? – Ah bah oui hein, c’est un semi ! – Non mais j’veux dire, il faut VRAIMENT le faire ici ? Je suis douillette… - Allez allez ! la partie la plus douloureuse est bientôt finie…et puis on va pas s’arrêter là maintenant ? Franchement, j’hésite. Mais où est le MLF ? Ne pourrait-on pas le faire ressusciter ? Au nom de la pilosité sensible des femmes ? Je pense sérieusement à reprendre le flambeau.
17h01 : Ouais, mais j’ai pas réellement l’âme d’une Aïe ! d’une vraie féministe.
17h14 : j’ai eu quelques sueurs froides et des peurs bleues : au moment où la cire verte (oui, parce que moi qui ai toujours connu la cire des esthéticiennes ROSE, je m’émerveille, j’exulte à la vue de cette couleur qui bouleverse le code si conventionnel et si manichéen des sexes ! Mais mon âme féministe s’éteint quand je pense vert, je pense espoir. Espoir d’une non-douleur ? argh !)…donc au moment où la cire verte entreprend de déjouer le plan des mains graciles de Priscilla, je hurle, j’ai mal, j’en marre, je râle, je regrette ma lubie de la demi-heure précédente, j'envisage de partir sans payer en dédommagement.
17h17 : Alors ? Ca vous plaît ? – Oui oui Je dis, sans aucune conviction. Deux « oui oui » qui signifient « C’est bon, la discussion s’arrête là, nous n’avons plus rien à nous dire, pimbêche. « Dans quelle République de Banane » a-tu fais tes études ? » Elle s’en rend compte : je suis vraiment désolée pour tout à l’heure, je sais que je vous ai fait mal. C’est la 1ère fois que ça m’arrive !Mais le résultat vous plaît, n’est-ce pas ? – Je ne m’attendais pas à ça…ça change beaucoup de ce que j’ai l’habitude de faire…au moins, là, je suis tranquille pour un moment, hein ! ahah ! je suis hyper diplomate comme fille.
17h23 : cette esthéticienne est une vraie boute-en-train. Au moment de payer: je vous fais la carte de fidélité ? Non, non vraiment. Sans façon. Merci

29 juin 2009

Mettons les points sur les i !

Petite présentation générale...

Ici, peu ou prou d'actualité.
Ici, pas de coups de cœur littéraires, cinématographiques ou musicaux.
Ici, pas de règlement de compte "interfacé".
Ici, pas de secret du savoir-faire culinaire (quoique...)
Ici, pas de technique pour coudre un bouton, faire du crochet, changer une ampoule, réussir sa béchamel, prendre une photo en contre-jour bref, l'art de manier ses dix doigts. (à mes détracteurs qui me répliqueront que je ne sais pas en faire la moitié - ce qui est vrai! - je leur répondrai que je l'assume fièrement ma carence en débrouillardise!)

Ici, ce qu'on trouvera, ce sera des événements personnels, grossis, détaillés, exagérés, amplifiés, accentués, aggravés, dramatisés, fantasmés et/ou romancés. (s'agit pas de mon journal intime oh!)

Comme le dit Ayo : "Welcome into my wooooorld!"


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